elisseievna : À l’origine des jihadistes français : la reconnaissance de l’idéologie islamique comme respectable


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mardi 20 mai 2014

À l’origine des jihadistes français : la reconnaissance de l’idéologie islamique comme respectable
par Elisseievna, militante féministe


Alors que Nonie Darwish explique que les ex-musulmanes comme elle subissent une guerre de la part de la gauche, je voudrais donner quelques explications sur les causes des tournants jihadistes de certains jeunes français.
Tant que l’islam bénéficiera d’une forme de statut de religion reconnue seront fabriqués en France de jeunes jihadistes.
Les livres du juge Trévidic et du journaliste David Thomson sur les « jihadistes individuels » et ces centaines de jeunes nés en France en partance pour le jihad en Syrie passent à côté de la vraie cause de ces engagements.
Les hormones mâles donnant envie de combattre, les jeux vidéos, les réseaux sociaux parlant de jihad, disent-ils… Facteurs secondaires ou accessoires.
La vraie cause est dans la reconnaissance, par la France, de l’idéologie islamique comme une idéologie globalement respectable. La loi islamique, c’est-à-dire l’ensemble des normes édictées par le coran, normes à la foi juridiques et « divines », comporte l’obligation au jihad sous peine d’enfer et la promesse aux martyrs d’échapper à l’enfer malgré leurs péchés.
Bien entendu, il n’est pas question d’affirmer qu’un texte ait des effets automatiques sur des personnes humaines : à la différence d’un robot, l’esprit humain n’applique pas mécaniquement les logiciels que l’on tente de lui inculquer... Les juifs ont été accusés par Drumont et Hitler d’appliquer « inconsciemment » ou « génétiquement » les normes, d’ailleurs fausses, d’un talmud présenté par ces auteurs comme abomination.
L’accusation est tout aussi absurde concernant « les musulmans ». Non, bien sûr, « ils » n’adhèrent pas fatalement à la partie des normes coraniques dont le sens obvie est violent, « un certain nombre » en conscience les refuse, tandis qu’un autre « certain nombre » seulement a la conviction qu’il leur faut s’y conformer. Mais pour ces derniers, les athées que nous sommes quasiment tous et toutes en Europe ne comprennent pas le degré de contrainte mentale où la lecture de ces textes plonge, dès lors que l’on est croyant, sincèrement et honnêtement croyant ...
Les athées qui s’offusquent que l’on mette en doute la possibilité d’une lecture libérale de textes religieux oublient juste une donnée fondamentale : « Dieu sait mieux », comme disent les docteurs de la loi. Pas question de lui cacher ses intentions, d’imaginer s’inventer un « islam existentiel » opposé même sur un point à Sa loi : Dieu sait si vous voulez contourner ses ordres, avant même que vous ayez compris que vous le voulez…
La terreur de l’enfer
Une personne croyant complètement aux textes sacrés de l’islam vit dans la terreur de l’enfer. L’enfer n’est pas un vestige du moyen-âge, l’enfer est une terreur pour les croyants et les croyantes d’aujourd’hui, pour énormément de musulman-es, et plus rarement d’autres monothéistes.
En France, les librairies islamiques et Internet proposent toutes des livres sur l’enfer et les « tourments de la tombe », qui attendent les pécheurs, et un des pires péchés en islam est de se détourner du jihad. Jihad par la personne ( le combat personnel) ou par l’argent (pour armer des combattants), ou simplement par la langue, mais précise le coran, les combattants valent mieux.
La terreur de l’enfer est indiquée clairement comme motif par un jeune interviewé par Thomson pour partir au jihad. L’assassin du DJ juif Sébastien Sélam se réjouissait d’avoir tué un juif : ainsi disait-il, il allait entrer au Paradis.
Folie ? Non, stricte reprise des termes des textes sacrés. Interprétation folle et isolée ? Point du tout : là encore, livres islamiques et Internet enseignent explicitement ces textes : le Paradis est à l’ombre des épées, le martyr verra ses péchés lavés…
Mahomet a donné l’exemple, souhaitant mourir, ressusciter et mourir à nouveau dans le combat dans le sentier d’Allah. Il n’y a aucune ambiguïté dans les textes…
Dès lors la cause première de ces engagements tragiques et de ces crimes est d’admettre les textes sacrés de l’islam comme un référentiel respectable dans sa totalité, alors qu’ils édictent une loi incitant entre autres à la haine, la guerre, les tortures et l’extermination des juifs, ennemis d’Allah, frères des singes et des porcs…
Une part des normes morales de la doctrine islamique, par contre, est tout à fait respectable et recoupe les normes « judéo-chrétiennes/humanistes », ce qui permet à ceux des musulmans et musulmanes qui n’appliquent que ces normes-là de vivre au quotidien « comme tout le monde ».
Sottise des athées de gauche
Mais ici apparaît une autre sottise et injustice que les athées prônant une « réforme » de l’islam ou un « islam de France » commettent envers les musulman-es. Que demandent ces athées, la bouche en cœur à ces personnes qui s’arrangent avec leur conscience pour ne pas appliquer certains des ordres clairs de Dieu ? Ils leur demandent juste de le dire. Juste de dire que l’on refuse un ordre clair de Dieu ?! Du point de vue de l’islam un tel acte relève du blasphème, de la trahison et de la guerre à l’islam, et expose à l’assassinat par n’importe quel musulman obéissant à Dieu.
Une telle demande est une marque d’un tel degré d’ignorance de la « culture de l’autre », qu’il ne peut signifier, de la part de prétendus intellectuels, qu’hypocrisie ou mépris de type colonial. Je ne veux pas savoir, ou il n’y a rien à savoir. La culture du colonisé n’existe pas. Pour ces athées narcissiques, en réalité, l’islam n’est tellement que « rien » qu’ils n’imaginent même pas qu’il y ait matière à l’étudier n’est-ce pas ?...
Pire, ces athées qui n’ont que l’accusation de racisme à la bouche, ignorent superbement les travaux et ouvrages des musulmans croyants, qui sur la base de leur connaissance approfondie des textes, ont fini par ne plus croire … non pas à Dieu, mais à la réformabilité de ces textes, ou des athés nés en « terre d’islam » et qui pour leur part ne se voient pas comme « musulmans ». Pour n’en citer que quelques uns : Mark Gabriel, ex universitaire d’Al-Ahzar et imam, Wafa Sultan, Nonie Darwish, Magdi Allam, Ayaan Hirsi Ali, Joseph Fadelle, Hamid Zanaz... Quand les pseudos experts en « extrémisme » parlent de ces « musulmans d’origine », c’est pour dire qu’ils sont mentalement déficients, perturbés, atteints de « haine de soi ». Aussi fous que les « terroristes » en somme. Bigre, que de fous sous le soleil d’Allah !
Ces ex-musulmans ou ces athées nés en « terre d’islam », nous demandent, nous supplient, de relayer leur réflexion dans nos pays libres… et ils sont niés et insultés ici par des petits jean-foutre se targuant d’expertise en racisme. Leur critique est en réalité du même type que celles de Jean-Marie Elie Setbon, de Roy Shoeman ou de l’ex-Grand Rabbin de Rome Israel Zolli sur le judaisme : à la fois érudite, grave et amicale envers leur « communauté » d’origine, leurs proches...
Les militants de l’obédience « indigènes de la République » ont raison de dire que ces populations venues de pays musulmans ont été traitées principalement comme des « bras » ou des consommateurs : cette politique est indigne. L’État français a fait venir, nous avons tous voté pour faire venir des populations de culture musulmane … « pour nos retraites », aucun-e musulman-e n’est venu-e en France les armes à la main...
Dès lors nous sommes tous responsables de l’effet de ces textes sacrés sur les personnes vivant en France, et en particulier sur les jeunes, les problèmes liés à ces textes sont maintenant nos problèmes à toutes et tous. Nous ne pouvons pas nous défausser uniquement sur les parents de ces enfants.
L’État français a une politique de reconnaissance de la doctrine de l’islam, de sa respectabilité globale, de son droit à être enseignée ou promue sans mise en garde, institutionnalisée, inscrite dans le paysage avec mosquées et minarets.
Cette politique le rend responsable des résultats de l’exposition à cette doctrine mortifère de jeunes éduqués en France.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 10 mai 2014

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